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plouf ! à la once again
13 février 2007

Comment passer une journée d'étron et en faire un premier article sans la moindre vulgarité.

La matinée (ou plutôt dirais-je "l'avant-aube") avait plutôt bien commencé; j'étais moins en retard que d'habitude, enfin le croyais-je, et je n'avais pas raté le bus. J'étais certes un peu neurasthénique et fatiguée, mais ça devait être Sommeil tentant encore de me revoir - je sais, c'est pathétique comment il s'accroche. En entrant dans le véhicule surchauffé, j'ai bien vu qu'y avait des places tout au fond, mais ras-le-cul pas question de marcher encore et de devoir bousculer les deux gamines jouvencelles néerlandaises qui s'étaient plantées au milieu du couloir comme deux pêchers avec des cheveux. Donc ni deux, ni trois, je m'assied sur l'espèce de promontoire qu'il y a à gauche de l'escalier pour descendre; puis je commence à dormir les yeux ouverts. Maizalors un gras du bide un gros monsieur se présente et veut descendre. Moi même, dans un sursaut de zèle, me lève pour le laisser passer, et sans réfléchir je suis debout sur le promontoire sus-nommé, étroit pour mon grand malheur. Alors que j'y suis, mon esprit abandonne les doux bras de Sommeil pour me hurler : "Putain fichtre mais t'es conne ton QI est de 3 ou je me trompe ?! Descends de là tout de suite, sinon tu te casseras la gueule tu chuteras d'une horrible façon !". Ainsi pensé, le bus freine. J'ai pas bien compris ce qui arriva alors: mes pieds qui glissent, Sommeil qui s'enfuit en courant, mes mains s'accrochant desespérement à la barre métallique qui encadre la porte, ma conscience qui trouve le temps de jouer la touriste ("c'est que c'est haut cette connerie ce promontoire !") et mes chevilles qui se tordent sur le sol du bus, loin, très loin en bas. Comme à chaque fois que je suis gênée/paniquée/honteuse/autre, la température à l'intérieur de ma doudoune michelin fait un petit tour du côté de la météo des tropiques, et pour l'harmonie mon teint vire au "mangue mûre". Le gros monsieur parti, je me rassied comme précédemment, ne retenant décidément aucune leçon et regarde dehors en appelant Sommeil pour qu'il revienne et fasse partir Embarras. Pour faire genre "je ne me préoccupe guère de ce type d'incident malencontreux et bassement terrestre", je souris comme si, modeste et authentique, je trouvais ma chute très drôle et avais hâte de la partager, tandis que je me maudissais avec véhémence.

Je passe l'épisode "comment faire une blague pourrie en évaluation de gym aux agrès (je ne sais si cela s'écrit comme ça, et pour ainsi dire, je m'en fous; c'est trop pfff comme sport) et comment écoper -3 points à cause de ça. Bon nan en fait je veux vous le faire partager. Ya une de mes zamies, pendant l'entraînement, elle avait raté la poutre et s'était assez joliment pris le par-terre (il faut préciser que si elle avait été un homme, elle aurait perdu une bonne partie de sa virilité par la même occasion). Or voilà que pendantl'évaluation, elle rate encore la poutre ! Moi évidemment, mon cerveau étant du modèle économique branché que la moitié du temps, je ne réfléchis pas et lui crie "Fais gaffe chérie, jamais deux sans trois". Hilarité générale étonnante, moins trois points pour ma poire (moquerie -_-).

Puis vient l'heure du déjeuner. Mes compagnonnes de tablée et moi avisons une table avec juste le nombre de places libres qu'il faut, et pour parvenir à ma place, condamnée à passer entre le mur en carton et des dossiers de chaises - ce qui me laisse une marge de 3 micromètres environ. Je me serais bien emparé de ma machette mais je m'avance courageusement et non armée. Un mauvais pressentiment frôle Pif, Paf et Pouf [mes neurones] qui ordonnent à mon larynx d'entonner "eeeuh pardon vous pourriez vous pousser ?" mais trop tard...je... heuum.c'est trop dur, alors je sors le dessin.bandecassegueule

un magnétoscope facétieux avait même mis en marche le mode ralenti, ce qui fait que je me serais bien crûe cuite crue dans un film, en train de chuter avec rien pour m'accrocher vu qu'il n'y avait même pas la place de bouger les bras [pour preuve, y avait tellement pas de place que même kate moss elle aurait pas pu y danser la macarena]. Mon visage a du se contorsionner, genre "noooon je suis en train de tomber " rien que d'en parler j'en ai des taches de sauce sur le pull [normal, en fait, vu que même mon anorak made in michelin - le truc noir informe sur le dessin - rooo ça va j'ai fait le dessin de la main droite alors que je suis gauchère - bref même mon anorak il pu la sauce maintenant].

Voilà, non non non rien a changé...*tchicitchicitchic* je raconte toujours ma vie.

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